La Turballe,
Le 11 septembre 2009.


J’enrage !

Je me retourne dans ma propre tombe de voir qu’autant de richesses ne suscitent pas plus d’envie et qu’autant de sang et de sueur versés n’éveillent pas plus de respect.

La chasse de mon trésor organisée par le CNT est annulée faute de participants !! Merci tout de même à ceux qui se sont impliqués dans cette entreprise et qui ont essayé de préserver en mémoire cette partie de notre Histoire.

Mes secrets et mes richesses s’évanouissent maintenant à jamais.

Heureusement pour moi, qu’à l’époque, les croisicais du XVIIIe siècle ont montré beaucoup plus de courage à défendre les vestiges de mes navires que les adhérents du CNT du XXIe siècle à les rechercher.

Les siècles se succèdent mais déjà, au XXe siècle, je me souviens d’un article dans une revue spécialisée qui nous faisait part de ceci :

10 moyens sûrs de tuer une association

Une nouvelle saison vient de se terminer.
Le mois de juillet a été assez mitigé avec une belle journée pour deux  journées maussades mais au final très peu d'annulations. Le mois d’aout était superbe et pour couronner le tout une eau d’une clarté exceptionnelle : samedi nous avions 20 mètres de visi au Piton du Bonen !  Cette année nous avons eu beaucoup de formations au club et en particulier des niveaux 1. Pour la première fois nous avons proposé des formations N3 et ce sont 4 plongeurs qui ont suivi les recommandations de nos moniteurs.

Je voudrai remercier tous ceux qui ont participé à l’encadrement du club et sans lesquels on ne pourrait pas fonctionner, pour commencer Seb notre salarié, les stagiaires péda qui j’espère ont beaucoup appris, les moniteurs qui étaient là en permanence : Jacques, MarieP, Kiki, Briz, et tous les amis moniteurs ou N4 qui ont donné un coup de main aux explos, aux formations ou aux baptêmes (attention Marie tu vas y prendre goût). Merci à ceux qui n’étant pas dans l’eau ont aussi beaucoup aidé que ce soit avant la saison en préparant le bateau, ou pendant en aidant tant que possible.

Pour terminer merci au restau pour toutes les variantes de piémontaise, je ne savais pas qu’il était possible d’en avoir autant de différentes.   

Maintenant il reste à faire les comptes, quelques réparations, nettoyer le matériel et surtout se retrouver tous les dimanches matin au club pour la plongée de la semaine. Pensez à réserver car ici l’arrière saison est des plus douce  et il reste encore des belles plongées à faire en mer avant de ranger votre matériel.

CNT – Chasse au trésor - N°9

La Turballe,

Le 6 décembre 1759

Sir,

La bataille que nous venons de mener s’est terminée par un franc succès pour notre royaume et votre majesté peut s’enorgueillir d’avoir, je le crois, la meilleure armée navale au monde. Je puis, en effet, assurer que l’on a fait tout ce qui était possible de faire. Si nous avions eu 2 heures de plus, toute la flotte adverse était détruite ou prise.

Pour mémoire, au soir de la bataille, une dizaine de navires français sont venus s’échouer à l’embouchure de la Vilaine. Pour se protéger, ils sont rentrés dans le fleuve en s’allégeant de leurs canons. Nous avons bien tenté de les détruire à distance mais, les vents n’étant pas favorables, je battis en retraite et décidai de m’atteler à arraisonner le Soleil Royal.

Après une nuit à quelques miles de la baie de La Turballe et de ce navire isolé de toute sa flotte, ce couard de Conflans me surpris en allant s’échouer au large du Croisic avec le Héros. J’ai bien lancé l’Essex à leur poursuite mais la tempête ne lui permit pas de s’approcher de la côte et, malheureusement, il s’échoua sur le plateau du Four. Avec La Résolution, il s’agit des deux seuls bateaux que nous perdons dans cette bataille. La perte des 300 hommes de notre armée est d’ailleurs bien pénible mais peu de choses face au 2500 français que nous avons fait passer de vie à trépas.

Le lendemain, l’accalmie de la tempête me permit d’envoyer mes navires en direction du Croisic. Mais, là encore, celui qui se targue d’être Maréchal de France ordonna de mettre le feu aux deux navires échoués.

Couardise qui, avec le recul, ne m’étonne guère. Ceci reste dans la lignée du manque de respect des règles de combat du Héros qui s’est échappé alors qu’il avait déposé pavillon ! Comme vous le savez, j’exhorte du plus profond de mon âme l’amirauté de notre Royaume à ne pas laisser cette offense impunie et à faire prisonniers les officiers et l’équipage de ce navire impie. Je ne puis accepter un tel outrage !

Sachez que je rentre prochainement en Angleterre mais avant je vais envoyer mes frégates récupérer un trésor de guerre que je me ferai un honneur de vous rapporter à Londres.

Bien à vous,

Edward HAWKE

Amiral de la Royal Navy